Galerie virtuelle de Sylvie Verchere Merle
Photo présentation

Lorsque Sylvie m’a demandé d’écrire sa présentation, j’ai accepté tout de suite, comprenant qu’il est difficile de parler de soi, mais aussi parce qu’elle est un de mes artistes préférés, et mon amie. Cependant il n’est pas facile de la cerner en quelques phrases. Elle fait partie des aventuriers. Non pas des aventuriers, comme dans les livres ou dans l’imagerie classique, mais des aventuriers de la vie. Si je lui demande ses diplômes : BTS communication, DEUG d’histoire de l’Art, Certificat de Styliste, Certificat de secrétariat, Brevet technicien en informatique de gestion, Certificat de naturopathe, praticienne en psychosynthèse, elle sourie gentiment et rajoute, « maman de trois enfants - et grand-mère ».

Son parcours professionnel : gardienne de chèvre, vendeuse sur les marchés, femme de ménage dans un club de bridge, serveuse, gérante de crêperie, journaliste pigiste pendant 10 ans, formatrice pendant 12 ans, écrivain ? Peintre ? Tout le temps !
Tout cela c’est l’officiel dit-elle car entre temps, elle navigue un peu dans tous les domaines, curieuse et intéressée de tout. C’est sans doute ce qui rend ses créations si riches, elle a rencontré les gens et la vie.

Petite fille née dans le sud-ouest, grandie dans les montagnes pyrénéennes, elle saura garder et retracer par ses mots et ses couleurs les enchantements que lui procurèrent ces environnements naturels. Bretonne, puis parisienne par aléas de la vie, elle revient à Orléans, ville des ses ancêtres. Divorcée, puis remariée, sa vie foisonne, de situations à la fois difficiles et riches, elle la conterait certainement mieux que moi, et je ne cesse de lui demander d’écrire le fil de cette vie sauvageonne.

Je lui demandais quel était son premier souvenir d’écrivain.
"J’avais 11 ans et j’étais au collège de St Girons dans l’Ariège, je lisais tous ce qui me tombait sous la main du nom de « Genevoix ». J’aimais son style et ses thèmes. Je lui envoyais un courrier lui demandant des conseils pour devenir écrivain. Timide j’ai envoyé ce courrier sans en parler à personne. Mais ayant fait une erreur dans l’adresse, le courrier est revenu à la maison et c’est mon père qui l’a réceptionné. C’est déçu qu’il est venu m’annoncer plusieurs semaines plus tard, qu’il avait renvoyé mon courrier à une adresse lisible, mais de laquelle Monsieur Genevoix n’a jamais répondu. J’en ai conclu que les auteurs étaient des gens secrets et l’écriture un secret bien gardé, (rires), j’ai changé d’avis depuis".

Le dessin l’accompagne aussi depuis sa plus tendre enfance, puisqu’on dit qu’elle « hérite » du don de son arrière grand-mère qui faisait si « bien de la peinture » . Alors elle dessine, à tours de bras et entame des études artistiques jusqu’au Deug d’histoire de l’art. Quittant les études pour rejoindre les meutes vagabondes de sa génération elle habite Tréguier, et pendant plus d'un an, apprend l'art et la manière de travailler à l’ancienne avec le peintre breton Gérard le Manceau, ancien pensionnaire de la Villa Médicis, qui sera à la fois son ami et son maître de peinture.

Peintre, dessiner, écrire, poétiser, pourquoi se limiter à une expression quand on sait avec tant de charme, tisser de toutes les couleurs ?

Ce qui définie le plus surement Sylvie c’est sans aucun doute, son caractère affirmé, elle assume ce qu’elle pense, et la douceur de ce même caractère. Cela se retrouve dans son style où l'essence poétique rivalise avec la technique. J’aime son écriture ronde et sensuelle, comme ses thèmes toujours touchants, j'aime ses images, ses peintures, pleine de symboles et de douceur, c’est elle, totalement elle, et je souhaite qu’encore longtemps elle ait l’envie de nous offrir ces lignes volubiles et envoutantes.

Jocelyne